Francesco Smalto

Belles matières et finitions soignées : la tradition tailleur est aussi le point de départ des collections de prêt à porter. Avec un chic naturel, mais dans une version souvent plus décontractée, Youn Chong Bak, la directrice de création de la griffe, dessine chaque saison de quoi séduire ses contemporains.

Du formel au décontracté, d’un smoking ultra léger à un blouson de cuir, son coup de crayon dévoile un homme à la personnalité affirmée, qui assume à égalité force et tendresse. Ces collections Smalto et Smalto by, sont enrichies de nombreux accessoires où le raffinement reste le maître mot : souliers, montres, sacs, ceintures…

Historique

En Février 1962, Francesco Smalto crée la Maison Smalto et s’installe rue La Boétie à Paris.

En 1967, Francesco Smalto lance un Prêt-à-porter de luxe – identitaire de facture tailleur – avec une ligne d’accessoires. Les collections se démocratisent dans la continuité d’un style qui a fait son succès.

Au début des années 70, un vent de liberté souffle sur la mode. Francesco Smalto s’inspire de ce mouvement qui rend les silhouettes plus amples tout en préservant l’équilibre de la ligne.
Les motifs cachemire, les broderies et leurs cohortes de couleurs chamarrées bouleversent le vestiaire masculin. Les pantalons à pattes d’éléphant, les gilets brodés, les pull-overs moulants, les manteaux cintrés à la taille, ont un effet libérateur sur la mode.

Les tissus connaissent aussi leur bouleversement et Francesco Smalto travaille le velours mais aussi le jersey et la soie sauvage pour confectionner des costumes croisés ou droits à poches plaquées, à rabats cousu, à grandes fentes dans le dos.

Son goût pour les belles matières le pousse à n’utiliser que des tissus nobles tels que le cachemire ou la flanelle, et à en créer de nouveaux en Angleterre avec des mélanges de fibre d’orchidée et de zibeline, de renard argentée ou de vigogne.

Francesco Smalto habille à cette époque des acteurs comme Jean-Paul Belmondo dans « L’Affaire Stavisky », Alain Resnais dans « L’Incorrigible » de Philippe de Broca mais aussi Sean Connery dans « La Grande Attaque du Train d’Or ».

Les années 80 seront celles des excès : réussite, argent, succès, paraître. L’homme se doit aussi d’être viril et la carrure sera marquée voire amplifiée. La mode devient un art et le sport devient messe. Le corps de l’homme est exposé et mis en avant par les grandes marques. De beaux habits oui, mais sur de beaux corps.

Sur les podiums, les tendances sont marquées, les hommes sont grands, virils la mâchoire carrée. L’homme italien a la côte. La Maison SMALTO fait référence et habille nombre de célébrités. Durant cette décennie, le costume pour homme, toujours très architecturé devient plus ample. La forme change, mais le jeu des matières reste le même. Monsieur Smalto continue sa quête de tissus exceptionnels pour le plus grand bonheur des connaisseurs.

Cet attrait pour les belles matières est aussi visible au cinéma, où les réalisateurs n’hésitent pas à jouer avec les costumes et éclairages afin de ravir le grand public. Dans « Le Dernier Empereur » interprété au cinéma par John Lone, Bernardo Bertolucci joue sur l’éclat des matières chatoyantes des costumes de chacun des personnages.

Les codes s’installent- la fleur à la boutonnière, l’épaule roulée et légèrement remontée, la boutonnière milanaise ou encore les tissus d’exception – et font le bonheur des personnalités politiques, de la chanson ou du cinéma.

La Maison SMALTO rassemble de plus en plus de fidèles, de têtes couronnées et hommes politiques du monde entier – sensibles au raffinement – qui se retrouvent dans ce haut lieu de l’élégance et du savoir-faire tailleur. En 1991, Francesco Smalto prend sous son aile le jeune créateur, Franck Boclet qu’il nomme directeur de création. Il lui succédera en 1998 et deviendra officiellement directeur artistique de la Maison.
Franck Boclet ne veut pas céder à la vague androgyne et restant dans l’air du temps, il prône une masculinité affirmée, et assume sont goût pour le cuir et la fourrure.

Alors que les années 90 marquent une rupture avec tout ce qui avait été fait auparavant, elles sont aussi et paradoxalement, un retour aux fondamentaux.

Cette décennie sera l’occasion d’un nouveau départ pour la Maison. Francesco Smalto se retire en 2001, laissant Franck Boclet, qu’il a formé pendant de nombreuses années, à la tête de la création. Youn Chong Bak, également initiée au métier par Francesco, prend la relève en 2007 pour superviser les collections Couture et Prêt-à-porter. Elle insuffle une nouvelle énergie en rendant le style plus léger, en donnant un côté plus casual aux collections tout en respectant le patrimoine de la Maison. Le maitre mot reste l’élégance.

Sous sa silhouette la Couture continue de perpétuer un savoir faire traditionnel en s’adaptant à l’évolution de sa clientèle.

 


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